dimanche 13 mars 2011

Vacances 2/4: Madagascar, descente de la RN7

Mercredi 2 Mars

Après une matinée calme, Amandine nous dépose à l'aéroport et après une heure de retard nous voici partis pour la deuxième partie de notre périple, Mada la grande île ! On en verra que peu en dix jours, voici un aperçu;

A l'arrivée le temps de régler les formalités (la notion de temps est spécifique à mada, vous comprendrez plus tard...) il fait déjà nuit, il est fortement déconseillé de déambuler dans la ville la nuit alors on joue la sécurité, on prend un taxi !!

Et voilà qu'après une heure dans les bouchons (ah oui, et sous l'orage aussi), le pare-brise de notre taxi est passablement embué si bien qu'il s'arrête sur le bord de route acheter du savon. Nous on se regarde un peu septiques, et d'un coup « paf!» puis « pshiiiit » avec de la fumée dedans et dehors !!! bon, le radiateur a laché, revoilà notre chauffeur tout dépité et nous bien embêtés !! heureusement il nous dégote un autre taxi pour nous amener à bon port, l'hôtel est un petit havre de paix et la minute gustative sera pour le filet de zébu miam, et aussi pour la bière locale, la THB (Three Horses Beer), version "grand modèle"!


Jeudi 3 Mars

Aujourd'hui on reprend le taxi direction la gare routière pour un taxi-brousse qui nous amènera à Antsirabe. Les taxis ville, ce sont pour la plupart des 4L qui ont passé l'âge d'aller à la casse, allez savoir comment, ça roule quand même ! Pour vous donner une idée, elles démarrent en faisant des étincelles avec deux bouts de fils électriques, et tout le monde trouve ça normal..!

Le taxi-brousse c'est autre chose, un mini-van qui fait les transits entre les différentes grandes villes, notamment sur la RN7 que l'on va emprunter.

La gare routière, c'est un monde indescriptible, des vendeurs ambulants de tout et surtout n'importe quoi, et surtout beaucoup d'enfants et de personnes âgées qui tendent la main... dix personnes qui nous sautent dessus alors qu'on est même pas sortis du taxi, mais on tient bon et on achète notre billet au guichet, on nous dit que le TB part dans une demi-heure et c'est finalement près de deux heures après (quand les 14 places assises -officielles!- sont vendues) que l'on part, bagages bien amarrés sur le toit, défiant les lois de la physique.

Après quelques dizaines de minutes on quitte la ville et la fameuse RN7 s'ouvre devant nous, on nous avait dit qu'à Mada on comptait en heures de trajet et pas en kms, on comprend vite pourquoi !! les virages s'enchaînent, les pauses s'improvisent (le chauffeur est aussi livreur de colis récupérés à la ville pour les gens des villages), et les contrôles de police sont très fréquents, malheureusement ça se solde souvent par un bakchich proportionnel à l'excédent de bagages/passagers ! tout ça en sachant que le TB ne dépasse pas 75 km/h, en gros comptons une moyenne d'une heure pour faire 50 bornes, ça laisse le temps de savourer !! A chaque arrêt, des vendeurs surgissent de nulle part pour nous proposer qui quelques pommes, qui des trucs douteux frits, du maïs...

Le paysage est très vallonné et vert de rizières, il y en a partout, avec les gens qui y travaillent les pieds dans l'eau et le dos courbé. Des zébus qui paissent partout où il y a de l'herbe, des maisons traditionnelles en brique et en toit de paille, des enfants en uniforme qui partent à l'école en marchant au bord de la route.

Notre première étape sera donc Antsirabe, la ville des pousse-pousse! On se rend à l'hôtel avant de sortir visiter la ville, ses marchés, ses termes et sa vieille gare, puis après un repas agréablement animé par un petit concert, dodo !


Vendredi 4 Mars

Même scénario pour le TB qui nous amènera cette fois à Fianarantsoa (prononcer «Fianarantsoua »), après 6h de route ! La ville est le point de départ du train qui part vers l'est à Manakara, malheureusement on n'aura pas le temps de tester !

On décide de prendre une voiture avec chauffeur pour la suite du périple le lendemain, on le rencontre le soir même il s'appelle Aïna et nous accompagnera avec sa Peugeot 405 pour les 5 jours à venir ! Solution beaucoup plus honéreuse (30 euros par jour négociés, contre 6 euros pour 6h de trajet en TB) mais autrement plus confortable dans tous les sens du terme.


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